La peste congolaise
Détournement, trahison et infiltration — La peste congolaise, et l’urgence d’un éveil patriotique pour sauver la RDC
La République Démocratique du Congo est à un tournant crucial de son histoire. Face à l’agression armée de l’AFC/M23 soutenue par le Rwanda, face à la misère d’un peuple abandonné, face à la montée des résistances locales, trois mots reviennent avec insistance : détournement, trahison et infiltration. Trois fléaux qui, depuis des décennies, gangrènent la classe politique congolaise et menacent aujourd’hui l’intégrité même de la nation. Ce mal n’est pas nouveau, mais il prend aujourd’hui une tournure plus dangereuse encore avec la résurgence des infiltrés pro-rwandais — notamment autour de l’ancien président Joseph Kabila —, l’inaction complice de certaines figures politiques actuelles, et la récupération douteuse de la résistance patriotique des Wazalendo.
Il faut avoir le courage de nommer les choses. Le projet de balkanisation de la RDC n’est pas une rumeur complotiste. C’est une stratégie réelle, nourrie par les complicités internes. Sous Joseph Kabila, de nombreux cadres militaires et politiques ayant des accointances avec Kigali ont été promus, placés dans les institutions, intégrés dans l’armée sans filtre. Plusieurs d’entre eux continuent d’occuper aujourd’hui des postes d’influence, tant à Kinshasa que dans l’Est du pays. Ils sabotent de l’intérieur toute tentative sérieuse de reconquête territoriale et servent de relais aux intérêts étrangers.
Mais ce qui choque encore davantage aujourd’hui, c’est l’attitude de certains dirigeants actuels. Tandis que le pays est en guerre, que les déplacés se comptent par millions, les révélations sur des détournements massifs de fonds publics se multiplient. Des dizaines de millions de dollars destinés à l’armée, aux victimes de guerre ou à la logistique de défense se volatilisent dans les comptes privés de hauts responsables. Pendant que les soldats manquent de munitions, que les résistants patriotes des Wazalendo se battent avec des armes de fortune, certains gestionnaires de la chose publique s’enrichissent honteusement sur le dos de la nation.
Comment peut-on parler de souveraineté nationale quand ceux qui sont censés la défendre détournent les fonds de la guerre ? Comment peut-on soutenir une cause patriotique quand les traîtres pullulent jusque dans les hautes sphères du pouvoir ? Et comment faire confiance à un gouvernement qui tolère en silence ces crimes contre la République ?
Heureusement, tout n’est pas sombre. L’émergence des Wazalendo, ces résistants patriotes qui prennent les armes pour défendre leur terre, en dehors de toute structure étatique, montre que le peuple congolais ne veut plus rester passif. Ce mouvement, en cours de structuration, symbolise l’éveil d’une conscience populaire face à la trahison des élites. Il est l’expression d’un ras-le-bol national, d’un rejet total de la compromission, de la soumission et de l’inaction.
Mais cet éveil doit aller plus loin. Il doit se transformer en un sursaut politique. Le Congo a besoin d’une nouvelle génération de dirigeants, issue du peuple, ancrée dans l’éthique, formée, patriote et incorruptible. Il est temps de mettre fin à la domination des clans mafieux, des pro-rwandais infiltrés, des prédateurs de l’État.
La République Démocratique du Congo ne peut se permettre une deuxième trahison historique. Elle ne doit plus être gouvernée par ceux qui pillent d’un côté et négocient avec l’ennemi de l’autre. Le combat pour la souveraineté commence par l’assainissement radical de la classe politique.
Que chacun prenne ses responsabilités. Le peuple doit refuser la résignation. Il doit rejeter les discours trompeurs et exiger des comptes. L’heure est venue de reconstruire l’État sur des fondations patriotiques solides, avec des femmes et des hommes qui aiment réellement cette terre et qui sont prêts à mourir pour elle, non à l’arnaquer.
La nation est en danger, mais elle peut être sauvée Par le patriotisme, Par la vérité, Par une justice implacable, Et par l’unité de tous les Congolais autour de l’intérêt supérieur de la patrie.
Le Congo n’est pas à vendre. Il n’est pas à diviser. Il est à défendre — par tous les moyens nécessaires.
Par ccn
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| 02/06/2025 10:32
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